In Exuvia une sculpture d'Eloisa Paz

Un insecte qui resterait trop longtemps dans son cocon ou dans sa vieille peau serait condamné. Le seul comportement logique est de se libérer au moment opportun parce que c'est la fin d'un processus qui rend plus fort, plus mûr, plus grand et qui entraine souvent l'apparition d'ailes.

Etrangement, l'humain contemporain s'enveloppe d'un entourage matériel qui se développe sans cesse. Il considère rarement la possibilité de l'abandonner; bien au contraire, il est convaincu qu'il en a besoin pour survivre.

L'attachement à son "cadavre de cocon" (exuvie) est si fort qu'il se trouverait complétement perdu ou incomplet si on le lui dérobait soudainement. C'est comme si l'exuvie était devenue une partie vitale de son corps et de son état mental.

Eloisa Paz
Shanghai, 8 avril 2012.