L'école erratique
5 sessions avec ou sans François Deck
bcp#13





Une session est à l’initiative de quiconque rencontre un problème et souhaite le partager. Cinq personnes, ni plus, ni moins, sont rassemblées. Une personne invite deux personnes qui chacune en invite une autre.

L’école erratique est un espace de transition entre l’échelle des problèmes globaux et celle de l’individu. Faire connaissance en élaborant ensemble des problèmes, c’est aborder les différences de perception comme la source de nouveaux possibles. Les situations de problème sont déterminées alors que la forme d’un problème est indéterminée. La formulation spécifique d’un problème est stratégique. Augmenter la valeur des problèmes par un retard concerté des solutions et subjectiver les problèmes de façon imprévisible, tel est le programme de l’école erratique.

François Deck
Shanghai, le 6 avril 2012





L'école erratique / session 1
lundi 9 avril 2012, 14h-17h

bcp#13-1

François Deck, Paul Devautour, Wu Si, Xia Yilan, Zhou Xianyin.

Une papeterie de quartier fermait samedi à l'angle des rues Xianyang et Yongkang. Un café, conçu par un designer français, sera bientôt ouvert à sa place. Ce signe de renouveau d'un quartier est-il aussi l'indice de disparition d'autres valeurs ?

Shanghai est une ville en mutation permanente. Comment vivons-nous dans cette ville ? Certains Shanghaiens de naissance ont le sentiment d'avoir voyagé sans bouger, tant leur environnement a changé. Les shanghaien d'adoption ont souvent choisi la ville par fascination pour le rythme accéléré de ses transformations. Quelle ville voulons-nous ?



L'école erratique / session 2
lundi 16 avril 2012, 14h-17h

bcp#13-2

Catherine Becker, François Deck, Paul Devautour, Larys Frogier, Xia Yilan.

Au dessus du box où se tient le "bazaar compatible program", aucune inscription qui indiquerait une activité spécifique, mais une enseigne lumineuse, portant le mot "téléphone" écrit en arabe. Cette pièce de Clément de Gaulejac a jusqu'ici été actualisée cinq fois, à Bruxelles, à Montréal, à Paris, à Ottawa et à Shanghai. A chaque occurrence c'est la version précédente qui sert de modèle à une graphie qui se transforme graduellement, alors que peu de gens lisent l'arabe dans les lieux où la pièce est présentée.

Qu'apprend-t-on, que transmet-on ou que renouvelle-t-on en se déplaçant d'un territoire culturel à un autre ?



L'école erratique / session 3
lundi 23 avril 2012, 14h-17h

bcp#13-3

Clément Delhomme, Paul Devautour, Hugo Lermechin, Liis Lillo, Eloìsa Paz.

Faute de chambre samedi soir, Clément a dû passer une nuit à l'école. Qu'apprend-t-on sur l'art la nuit ? L'école d'art aujourd'hui : transmission ou expérience ?

Qu'attendez-vous de l'école depuis le début de votre cursus ? Qu'attendez-vous de l'école d'ici votre diplôme ? Qu'attendez-vous de ce semestre à XiYiTang ? Qu'est-ce qu'une école d'art, ou que devrait-elle être ?



L'école erratique / session 4
lundi 30 avril 2012, 14h30-17h30

bcp#13-4

Christopher Connery, François Deck, Ma Dandan, Xu Zhifeng, Zhang Xin.

Dans les parcs de shanghai, tôt le matin, on peut observer des habitants, seuls ou en groupes, se livrer à des pratiques alliant disciplines du corps et exercices spirituels. Cette relation à l'intime semble en contraste avec la dimension publicitaire de l'architecture et l'échelle magistrale de la publicité qui focalisent notre attention sur le visible.

Comment la recherche d'intériorité de ces habitants coexistent-elle avec le régime d'hypervisibilité de la ville contemporaine vouée au spectacle de la marchandise ?

La qualité de la vie urbaine, de même que la ville elle-même, est désormais une marchandise réservée aux plus fortunés, dans un monde où le consumérisme, le tourisme, les industries de la culture et de la connaissance sont devenus des aspects majeurs de l'économie politique urbaine. [David Harvey, Le capitalisme contre le droit à la ville]



L'école erratique / session 5
lundi 7 mai 2012, 14h30-17h30

bcp#13-5

Chen Xiaodan, François Deck, Jia Bu, Xia Yilan, Xiao Ke

Le 13 avril dernier, vers 19h30, à Shantong, une jeune fille de 14 ans s'est défenestrée du 5ème étage. Sa mère venait de recevoir un texto d'un professeur rappelant aux élèves l'obligation d'une coupe de cheveux réglementaire. Elle avait auparavant refusé plusieurs fois de se couper les cheveux.

La transformation soudaine des styles de vie dans les grandes villes crée des tensions très fortes entre les aspirations nouvelles inspirées par la publicité et les contraintes désuètes imposées par des règles devenues incompréhensibles. L'image de la femme véhiculée par la communication des grandes marques entre en contradiction avec les valeurs traditionnelles.

Comment les femmes réagissent-elles à cette situation dans le champ de la culture ? Quel rôle peuvent-elle jouer en tant qu'artistes ou créatrices dans la société chinoise contemporaine ?